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Category CHRONIQUE, Tendances
Les petites nouvelles 1/4

Vendredi dernier,  j’avais planifié une série de reportages avec ma complice photographe Delphine, 4 rendez-vous avec 4 nouvelles créatrices bijoux, dont la première était la jolie Anne, de la marque Ad.Ornem. Malgré un superbe wavy magistralement réalisé par ma coiffeuse Inès, j’avais les yeux de Droopy, la main cramée et j’ai failli m’écraser sur les pavés du marais après un spectaculaire vol plané.

Le féminin de Gaston Lagaffe ? M’enfin !!! C’est moi.

Je m’étais cassée la tête la veille avec une copine.

Je m’étais brulée la main en faisant des œufs cocottes.

J’avais mis des talons pour faire des kilomètres.

En français courant, je crois qu’on appelle ça une chèvre.

Quatre jeunes créatrices en une seule journée, c’est un marathon pour une photographe perfectionniste dont le matos pèse trois tonnes et pour moi qui trainait ma tête comme un poids lourd. Mais je ne regrette pas, mes découvertes valaient le coup, j’ai adoré rencontrer ces jeunes femmes talentueuses dans leur lieu préféré, là où elles reçoivent leurs clients, des lieus à la fois intimes et professionnels qui leur ressemblent et qui parlent aussi de leur travail et de ce qu’elles sont.

En route ! Je vous emmène avec moi dans ma journée marathon pour rencontrer Anne, de Ad.Ornem, Elise et Camille de Par Cœur, Claire de Yv Delloye et Magali de Magali Pont.

Juste pour vous montrer ce qu’elles font, ce qu’elles aiment et dans quelle direction elles regardent. Je vais vous les distiller une par une dans 4 posts d’ici fin octobre, parce que même si je suis une boulimique des bijoux, j’ai bien conscience que tout ce qui est bon se savoure !

Anne de la marque Ad-Ornem m’a invitée dans son minuscule showroom de Saint Germain des Prés, un boudoir qu’elle partage avec une créatrice de robes de mariées.

Charmante, déterminée, cultivée, elle me raconte qu’elle a passé sa jeunesse à Tahiti, et que son grand kiff pendant la pause déjeuner du lycée, c’était de trainer devant les échoppes de perles pour égrener avec ravissement ces fabuleux trésors des mers du sud. Les toucher et les imaginer en bijou a fondé sa vocation, à jamais. Contrariée par la difficulté de partir à New-York pour faire l’école de gemmologie, Anne a finalement suivi un parcours de bonne élève, une classe prépa-littéraire pour assouvir sa curiosité, puis une école de commerce pour comprendre comment gagner sa vie. C’est avec un premier stage chez une marque de bijoux de créateur du marais qu’elle a renoué avec son crush de jeunesse, pour décider enfin d’y consacrer toute son énergie.

Anne est très jeune, 26 ans, je la regarde comme un bébé, les miens qui chaussent du 43 ont le même âge…

Alors que Delphine se démène entre son nouvel objectif macro et son grand-angle, mon esprit confus navigue entre plusieurs écueils, l’essayage des bijoux, l’attention aux mots de Anne et les injonctions de Delphine pour avoir l’air potable. Difficile de faire plusieurs choses en même temps quand les cellules grises baignent encore dans les 4 verres de prosecco-piscine de la veille…

Anne m’explique que son bijou fétiche est la pinky ring (bague de petit doigt), la bague des aristocrates de l’époque romaine et des dandys du XIXème siècle. Son truc, ce sont les bijoux qui donnent un style, les ornements, comme le dit très bien ce nom anglais d’origine latine, Adornment, qu’elle a choisi pour sa marque.

Elle s’inspire beaucoup de l’art-déco, et des bijoux un peu mécaniques de Cartier et Bulgari des années 70, où la géométrie des formes est adoucie par la délicatesse des sertis.

Elle est fière de travailler avec un atelier parisien auprès duquel elle met à l’épreuve ses idées, et admire leur capacité à trouver des solutions techniques. C’est en travaillant au plus près des artisans qu’elle fait l’expérience de leur virtuosité, comme le serti à la main de ces rubis sur le pan coupé de l’alliance, le genre de chose, dit-elle, qu’on ne peut pas faire dans une production industrielle.

Ce qu’elle ne fera jamais, ce sont des bijoux fins, parce qu’elle aime avant tout que les bijoux aient du poids, du caractère, de la présence. Son style personnel est d’ailleurs tout à fait conforme à ses créations, le charme discret mais néanmoins affirmé de la bourgeoisie façon Catherine Deneuve dans la Chamade, une élégance qui a son prix, le chic cossu sans le bling.

J’ai essayé toutes ses bagues avec ma main endommagée (ne cherchez pas ma brulure, Delphine a passé des heures à retoucher les photos pour vous éviter le malaise… aujourd’hui encore ma main ressemble à un steack haché surgelé mal décongelé), j’ai passé sa créole magnifique en suant sang et eau pour enlever la mienne qui ne bouge jamais de mon oreille. Mais je dois avouer qu’en regardant les photos, j’ai trouvé que cette jolie marque qui replonge dans les années de ma jeunesse s’accorde à tous les ages, même si Anne en reste la plus jolie ambassadrice.

Il faut suivre son actualité sur Instagram où elle communiquera ses prochains pop-up, ou à son show-room sur rendez-vous pour toutes celles qui rêvent sans attendre d’une de ses pinky ring, d’une de  ses sublimes bagues double pierres en or gris, de ses anneaux à pans coupés sertis de rubis framboises, ou de ses créoles aux détails diamantés d’un raffinement exquis.

Merci à Anne pour son accueil, et à très vite pour vous présenter mon deuxième épisodes des « petites nouvelles » avec Elise et Camille de Par Cœur !

Photos Delphine Jouandeau

Photos Delphine Jouandeau

Texte Sylvie Arkoun

2 Comments:
5 novembre 2020

Bravoooo Sylvie pour tes très beaux articles et focus coup de coeur! Ces marques font aussi partie de mon choix de Precious Room by Muriel Piaser!
Amitié
Muriel

5 novembre 2020

Merci Mumu

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