Le vert est une couleur qui ne laisse personne indifférent. On aime ou on déteste, mais en tous cas, on ne peut pas la rater.
D’ailleurs, quand j’ai fait mon shopping La Folie Verte en avril, une copine m’a posté ce commentaire vengeur et définitif : «Je DETESTE le vert».
Symbole de la nature dans le christianisme et le judaïsme, c’est aussi la couleur de l’islam, et dans tous les imaginaires, l’Eden est symbolisé par un jardin luxuriant, éclatant de vert.
Signe d’espoir pour les uns, il est aussi associé au hasard et à la chance, et pour d’autres, il porterait malheur. Je me souviens d’une vieille copine de ma mère qui avait banni le vert de sa garde robe, elle disait qu’à chaque fois qu’elle en avait porté, le ciel lui tombait sur la tête, et elle accompagnait cette déclaration d’une ribambelle d’histoires terrifiantes….
Moi, je l’assimile surtout à des sentiments que je m’applique à tenir à distance, genre la jalousie ou l’envie, mais qui n’a jamais dit «Je suis verte !!» en pensant au truc sublime (pompes, robe, salaire, réussite, mec…) de sa voisine qu’on n’a pas ??
Je suis fan du vert partout sauf sur moi, car à part le kaki, je trouve que ça me donne mauvaise mine. Il n’y a que sur la ravissante actrice Lypita Nyong’o que le vert explose de beauté, sur les peaux blanches, je trouve ça souvent raté, voir dramatique.
Du coup, je considère le vert comme une couleur spéciale, symbolique, naturelle, un peu mystique, charismatique, profonde et mystérieuse. Je ne me la suis pas appropriée, mais elle me fascine, par un mélange paradoxal, d’attirance et de distance. C’est surtout dans la nature que je l’aime, dans son camaïeu incroyable de végétaux, d’eau, et de minéraux.
Mais si il y a une pierre que je crois dotée de pouvoirs extra-ordinaires, c’est bien l’émeraude, et par dessus tout l’émeraude trapiche.
J’ai découvert cette pierre étrange il y a quelques mois grâce au joaillier Selim Mouzannar, qui en avait acheté un lot sublime sur un coup de foudre, sans très bien savoir quoi en faire.
Il y a quelque chose de totalement fascinant dans la roue noire de 6 rayons qui se dessine dans l’émeraude trapiche, on a l’impression que le hasard a guidé la main de la nature pour réaliser ce dessin parfait. En fait la cristallisation se fait en deux temps, c’est ce qui donne ce mélange improbable. La trapiche doit son nom à la roue dentée utilisée dans le broyage des minerais, l’homme n’aurait pas fait mieux. On la trouve uniquement en Colombie, dans la mine de Gachàla, un coin paumé sur la faille de San Fernando, évidemment, il n’y a que les failles pour nous ramener à la surface de telles perfections minérales !
Pas régulière, un peu organique, elle se décline dans de multiples qualités, avec des rendus plus ou moins opaques, qui la rendent difficile à utiliser en joaillerie.
J’aime avant tout sa parfaite imperfection, et cette association de noir et vert qui la rend un peu fatale. Peu de créateurs se sont risqués à monter cette pierre, j’ai trouvé quelques beaux exemplaires chez nos amis américains, mais rien en France, enfin, sauf erreur de ma part !
Et pour vous, ça évoque quoi le vert, ou l’émeraude ? Je serais curieuse de savoir.
….Alors pour moi le vert c’est…. la couleur de l’espoir !!! Ce n’est que du positif !
Sans arbre, plante, feuille…SANS VERT ??? C’est l’asphyxie !! que dire de plus ???
……Think GREEN !!!
Merci Nathalie et bravo pour ce green enthousiasme !!
[…] Source: lesprecieuses.fr […]