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Category CHRONIQUE
Mon voyage dans le temps avec Lalique

 

Il y a des époques dans lesquelles j’aimerais bien être téléportée, avec la petite machine à remonter de temps de H.G Wells. Ces périodes me semblent tellement passionnantes que je suis prête à me priver de la péridurale, des antibios, des anesthésies dentaires et du botox pour aller y jeter un coup d’oeil, et peut être y rester. C’est dire !

En plus, j’ai appris ce matin sur RTL qu’on avait gagné 2 degrés de température en seulement 1 siècle, nouvelle catastrophique quand on sait que la différence qui nous sépare de l’ère glaciaire n’est que de 5 degrés … Pour moi c’est un argument supplémentaire pour revenir d’urgence en 1900, année bien plus fraîche que 2015, et surtout, année de l’exposition universelle où René Lalique exposa ses bijoux incroyables, avènement de l’art nouveau.

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En 1900, charnière des temps passés et de la modernité, Paris est une ville qui bouillonne, et qui accueille sa cinquième exposition universelle, dont le thème emblématique est « le Bilan d’un siècle ». Des travaux pharaoniques sont entrepris pour accueillir les 50 millions de visiteurs, qui font naître deux bâtiments emblématiques de la ville, le Petit et le Grand Palais.

Oui, je donnerais cher pour visiter l’exposition universelle de 1900, pour admirer les cocottes parader dans leur calèche sur les grands boulevards, croiser Coco Chanel et Jeanne Toussaint encore jeunes filles innocentes, boire un verre au nouveau bar du Ritz avec Somerset Maugham mon écrivain fétiche, tomber sur les gribouillis géniaux du jeune Picasso, et applaudir le premier film de l’immense comédienne Sarah Bernhardt.

MY FAV dessinsarahbD’ailleurs, en me trouvant dans ce lieu du Grand Palais devant le stand de René Lalique, j’aurais sans doute assisté au triomphe du maître verrier. Ses expérimentations diverses dans le monde de la bijouterie, sa maîtrise des métiers de sculpteur, ciseleur et émailleur, et son inventivité foisonnante sur les thèmes de la nature, des insectes, oiseaux et fleurs, donnèrent lieu à une collection inédite, un bestiaire précieux de courbes et d’arabesques.

En admirant ses bijoux, je serait sans doute tombée sur la grande Sarah Bernhardt, et j’aurais pu prendre une photo avec mon iphone de leur rencontre historique, la balancer illico sur insta, et gagner instantanément des milliers de likes. Le scoop rêvé ! La comédienne se toqua des créations de Lalique, devint sa muse, portant haut sur scène et à la ville les bijoux de l’artiste joaillier.

En même temps, si j’avais vraiment rencontré ces deux grands artistes de l’époque j’en parlerais différemment, ils ne seraient pas un mythe, mais une réalité, deux êtres réels faits de chair et de sang, avec leurs faiblesses qui tissent l’envers du décor de leur icône publique.

La grande Sarah devait être saoulante, elle affabulait, collectionnait les lubies autant que les amants, dormait dans des cercueils, vivait avec une ménagerie, et avait la dent dure. Alexandre Dumas fils qui l’avait pris dans le pif avait lâché à un journaliste : « elle est si menteuse qu’elle peut être grasse », plutôt moche quand on sait que la comédienne était aussi sèche qu’Inès de la Fressange…

Pour dire vrai, je n’ai pas eu besoin de la machine magique de H.G. Wells pour me plonger dans cette période fastueuse. Je suis juste allée jeudi dernier à la présentation de la nouvelle collection de joaillerie de la marque Lalique, rue de la Paix.

C’est Quentin Obadia, le jeune et talentueux designer de la marque, qui nous a accueillis pour nous présenter la collection La Divine, inspirée par la personnalité charismatique de Sarah Bernhardt.

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Quentin parle avec passion de ses inspirations, puisées dans les riches archives de la marque, des excentricités de Sarah Bernhardt, qui vivait avec ses scarabées et bestioles multiples et se couchait dans un cercueil pour conjurer la tuberculose, des métiers d’arts qui ont inspiré le maître joaillier, et qu’il perpétue en travaillant avec les meilleurs artisans du monde, et des mélanges étonnants de matières qui sont une des signatures de la maison Lalique.

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J’ai découvert une collection en quatre actes, comme une pièce de théâtre qui aurait été incarnée par la grande Sarah, où le noir de l’onyx fait pétiller le framboise de la rubellite sur une étonnante bague mobile, où les perles sont gravées comme des grappes de muguet, où le vert explosif de la tourmaline paraiba côtoie les rouges vifs du rubis et le bleu profond du saphir sur une aile de perroquet flamboyante, et ou la nacre et l’opale se marient dans une bague deux doigts ultra tendance.

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La ligne Divine de Lalique m’a fait voyager dans le temps, elle est ancrée dans un passé qui me fait rêver, car il a engendré des personnalités hors du commun, et des créations qui ont traversé le siècle. L’art nouveau s’est transformé en art déco dans les années 20 et 30, puis a traversé un long silence de disgrâce, pour renaître aux musée des arts décoratifs en 1991, et redevenir star aujourd’hui.

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La collection née dans l’imagination de Quentin Obadia raconte cette histoire, ce bestiaire merveilleux et ses fleurs magiques, réinventés en ce début de 21ème siècle, avec le twist rafraîchissant des nouveaux portés, bagues mobiles, bagues doubles et motifs d’oreilles, franchement dans l’air… de notre temps !

1 Comment
6 juillet 2015

Magnifique voyage dans le temps … et encore une très belle découverte : Quentin Obadia !
Ces créations sont sublimes !!!
Merci encore de nous faire partager toutes ces belles choses et toujours si bien illustrées en plus !

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