Il y a deux semaines je ricanais et j’embrassais tout le monde.
Il y a une semaine je ricanais toujours mais je n’embrassais plus.
Il a 3 jours j’ai parlé à mon ami Jéjé médecin hospitalier et j’ai totalement arrêté de ricaner.
Aujourd’hui je suis comme tout le monde, tétanisée et confinée.
Je suis sonnée par ce changement brutal de paradigme, en équilibre instable milieu au du guet, je regarde avec regret derrière moi ce passé insouciant qui me paraît déjà loin, et j’ai du mal à percevoir les contours du nouveau paysage qui se dessine sur l’autre rive. Ruines ? Nouveau monde ? Cendres ? Herbe verte ? Qui sait ?
J’oscille entre l’envie de lire des trucs « tout va bien la vie continue » et le besoin de me recentrer sur ce qui nous arrive. Les communications Instagram suivent la même oscillation.
Il y a ceux qui continuent à poster comme si de rien n’était, genre quelle tendance de mode pour le printemps, quel bijou à porter maintenant sur son pull, ce mois ci ou quel tapis berbère mettre dans son salon. C’est périmé, non ?
Il y a ceux, pragmatiques, qui donnent des conseils pratiques en confinement, de cuisine en confinement, d’éducation d’enfants en confinement, d’animaux en confinement, de livre à lire, de vieux couples en confinement, de work-from-home en confinement, de projet artistique en confinement ou de pilate en confinement. C’est pas inutile.
Il y ceux qui philosophent. C’est intéressant.
Et puis il y a ceux qui font des vannes sur leur confinement. C’est assez drôle.
Et il y a au milieu de tout ça mon cerveau qui bugue, parce que parler de bijoux quand on parle de pandémie mondiale, c’est un peu faire sa Marie Antoinette qui cherche ses colliers alors qu’on va lui couper la tête…
Du coup, nos images de nature morte de bijoux (still life en anglais) faites avec Delphine et Doriane la semaine dernière me paraissent aujourd’hui complètement à coté de la plaque, sauf à sortir l’attirail linguistiquo-syntaxique de l’anglais. Parce que Still Life traduit littéralement en français, ça donne aussi Y’a encore de la vie , et ça c’est un signe qui ne trompe pas, ça veut dire qu’on est toujours là, donc il y a de l’espoir n’est-ce pas ?
Alors je vous livre malgré tout ces jolies photos de chaines, d’inspiration anciennes, qui auraient due être notre folie bijoutière du printemps.
Tissées de gros maillons, inspirées des chaines de montres de nos arrières grands-pères, des chaines prête à accueillir tout un tas de médailles, de clés, de pompons, de gris-gris, de portes bonheurs et de talismans en tous genres. Le genre de truc magique qui éloigne le mauvais œil, je crois justement qu’on en a un vrai besoin en ce moment.
Je vous mets les liens vers les sites où ils sont vendus, parce que mon esprit pervers ne résiste pas à cette merveilleuse possibilité que nous offre le digital à continuer à dépenser de l’argent même en confinement !
Et je retourne à ma nouvelle vie recluse, faite de courses pour 5 personnes adultes affamées, de machines bourrées à faire tourner, de work-from-home intensif à organiser, de box internet en surchauffe à faire booster, et de serviettes à ramasser. Parce qu’être confiné, c’est aussi réapprendre à vivre tous ensemble sans s’étriper, et que dans toute cette histoire, je me demande si le vrai challenge il est pas là !
Baisers confinés de Saint Jean de Luz les amis, haut les cœurs !
Merci à Delphine Jouandeau pour ses photos et à Doriane Terraillon pour cette lumineuse mise en scène !
Merci à Caillou Paris, Marie Lichtenberg, White Bird pour Elhanati, Selim Mouzannar et Myrène de Prémonville pour Foundrae pour leurs magnifiques chaines bijoux.
Bonjour,
Bon courage à vous en ces temps difficiles et merci pour ces sublimes photos et vos messages.
Comment pouvoir se procurer les magnifiques ras de cou « gris-gris »…..??…. Pourriez vous en communiquer le prix ?
Cordialement,
Dominique
Bonsoir Dominique, j’ai mis des liens sur les sites ou Instagram de chacune des marques citées sur les images ou à la fin du post. Bien à vous !
J’ai fait aussi partie des insouciantes ….Puis inversement, j’ai dû me justifier de ne plus embrasser ni de serrer la main… Depuis Mardi , confinée entre les plaques de cuissons, le four, le lave vaisselle , le lave linge et l’aspirateur ….Et bien que nous soyons 4
confinés, j’ai rarement l’un des 3 autres qui me collent pour partager les tâches domestiques… ils savent rester à distance ! En revanche ils n’ont jamais été aussi motivés pour aller faire les courses
… but still life , yes !
Le sort des house wifes en confinement va être vraiment désespéré … Faut qu’on fasse un déplacement de confinement, on swap filles – garcons … ❤️