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La renaissance en joaillerie : quand le passé brille de nouveau

« Le second marché de la joaillerie, en proposant des gemmes exeptionnels extraits dans le passé, ne serait-il pas en train de détrôner le premier ? »

La Renaissance en Joaillerie : Quand le passé brille de nouveau

Si je vous dis renaissance, à quoi pensez-vous ? Michel-Ange, Christophe Colomb, Magellan, Gutenberg, Copernic, Léonard de Vinci, Machiavel ?

Oui, mais pas seulement… La Renaissance, au-delà d’une période historique, est un concept, un état, une métaphore. Le « re » du latin, signifiant « encore une fois, » associé au mot « naissance, » évoque une résurrection, une réinvention miraculeuse, une énergie décuplée, une valeur potentialisée. Est-ce un hasard si les bijoux qui attirent le plus mon attention et mon désir sont ceux qui renaissent du passé ?

La pièce de joaillerie la plus époustouflante que j’ai vue la semaine dernière lors de la Couture est une bague de chez Rouvenat. Fidèle à la vocation d’upcycling de la marque, le modèle créé par la talentueuse Sandrine de Laage met en lumière un fabuleux diamant coussin du XIXe siècle de 8,53 carats, monté sur un cadre ovale à la géométrie parfaite. Inspirée par les dessins de médaillons du Second Empire du fondateur, c’est ce lien inattendu entre la douceur organique de la taille ancienne et la virtuosité joaillière de pointe qui crée cette fascinante harmonie du bijou.

Une autre source d’émerveillement provient de la récente vente de prestige Artcurial joaillerie qui s’est tenue à Monaco mi-janvier sous la direction de Valérie GOYER. Cette vente a mis en lumière des bijoux ornés de pierres d’exception, en particulier des diamants. Cependant, au-delà du type de pierre, c’est la couleur qui a volé la vedette.
Le lot phare de cette vente était une bague Harry Winston ornée d’un diamant Fancy Yellow de 8,78 carats, vendue à presque 50 000 € le carat. Un prix modeste comparé au rubis birman sang de pigeon de 7,10 carats, vendu au même endroit en juillet dernier à plus de 400 000 € le carat…

Les pierres naturelles exemptes de traitement, avec leurs couleurs, pureté et poids exceptionnels, ainsi que leurs origines convoitées car aujourd’hui épuisées ou sous embargo, semblent surpasser les pierres nouvellement extraites.

Parce que les pierres qui renaissent du passé, intactes ou métamorphosées dans l’air du temps, agissent sur trois leviers irrésistibles et habituellement incompatibles : le plaisir, la vertu et la raison.

Le plaisir de céder au charme fou d’une pierre dotée de qualités naturelles exceptionnelles, la vertu d’agir pour la protection des ressources naturelles, et la raison d’investir dans une valeur refuge au potentiel de croissance sensationnel.

Dépoussiéré de ses relents de naphtaline et rebaptisé du doux nom de « Preloved » par le visionnaire Stanislas de Quercize (à écouter dans les passionnants podcasts de Chaïma Teisseire et de Michaela Merk, PhD), le second marché de la joaillerie, grâce à cette renaissance qu’il offre aux bijoux et aux pierres venus du passé, ne serait-il pas en train de détrôner le premier ?

J’attends avec impatience de connaître votre avis sur cette réflexion !

texte  Sylvie Arkoun

Montage vidéo Chloé Maluenda

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